Colloquium (archives)

Responsables : Joackim Bernier Marco Golla

Le colloquium a lieu environ une fois par mois, généralement le jeudi à 17h, mais parfois aussi le vendredi à 17h en salle de séminaires. Pour toute information supplémentaire veuillez contacter son responsable.

Julie Delon
Etablissement de l'orateur
LMJL
Date et heure de l'exposé
Lieu de l'exposé
Résumé de l'exposé

Depuis une douzaine d'années, les modèles utilisant des patchs (ou imagettes) pour traiter les images ont conduit à des améliorations très significatives aussi bien dans la résolution de problèmes inverses de restauration (débruitage, inpainting, interpolation d'images) que dans des problèmes de synthèse ou d'édition d'images. Ils soulèvent des questions passionnantes touchant de nombreuses facettes des mathématiques appliquées (statistique, optimisation, géométrie), et nécessitent des méthodes numériques efficaces pour les résoudre. Une des questions se posant par exemple dans ce contexte est celle des modèles statistiques et géométriques adéquats pour représenter les espaces de patchs. En restauration d'images, de tels modèles peuvent par exemple servir d'a priori afin d'estimer un patch à partir de sa version dégradée. Cependant, l'inférence de ces modèles est complexe (espace de grande dimension), et d'autant plus délicate que les données sont dégradées. Je présenterai dans cet exposé quelques contributions à ce domaine.

Serge Cantat
Etablissement de l'orateur
IRMAR, Université de Rennes
Date et heure de l'exposé
Lieu de l'exposé
Salle des séminaires
Résumé de l'exposé

Considérons une suite $un$ qui est définie par une relation de récurrence linéaire. Le théorème de Skolem, Mahler et Lech stipule que les indices $n$ en lesquels $un$ s’annule forment une union finie de progressions arithmétiques. J’expliquerai comment l’approximation des fonctions continues par des polynômes et les bases de l’analyse $p$-adique permettent d’obtenir un tel énoncé. La méthode employée couvre maintenant des situations non linéaires et a de multiples conséquences; j’en décrirai quelques unes.

Didier Bresch
Etablissement de l'orateur
Université Savoie Mont Blanc
Date et heure de l'exposé
Lieu de l'exposé
Salle des séminaires
Résumé de l'exposé

Les équations de Navier-Stokes constituent un modèle mathématique de base pour décrire le mouvement d'un fluide. Dans son célèbre article « Sur le mouvement d'un liquide visqueux emplissant l'espace » publié dans Acta Mathematica en 1934, Jean Leray (1906-1998) introduit (entre autres) le concept de solutions faibles globales en temps en donnant une définition précise de ce qu'est une solution irrégulière du système, et montre qu'il existe une telle solution faible pour les équations de Navier-Stokes dans leur version incompressible et homogène (densité constante). On appelle maintenant « solutions à la Leray » ces solutions d'énergie finie. En 2007, J.-Y. Chemin donne un très bel exposé intitulé "Jean Leray et les fondements mathématiques de la turbulence" à la Bibliothèque Nationale de France:

                     http://smf.emath.fr/content/chemin-jean-yves-jean-leray-et-les-fondements-mathématiques-de-la-turbulence

qui fait suite à un très bel article qu'il a publié en 2004 pour les 70 ans de l'article fondateur de J. Leray paru dans Acta Mathematica: l'auditoire du colloquium est convié à consulter ces deux références.

Même si l'existence globale de solutions faibles apporte assez peu sur le caractère bien posé du système, une telle analyse a de nombreux intérêts pratiques. En plus de la signification physique (fondements de la turbulence), car la régularité supposée sur les données initiales est minimale et fortement liée à des quantités physiques bien identifiées, les propriétés de stabilité des solutions faibles du modèle continu aident à mieux comprendre comment construire des schémas numériques stables qui le plus souvent ne préservent pas les estimations de régularité forte.

Dans cette balade autour des équations de Navier-Stokes, j'essaierai de dresser un état de l'art sur les « solutions à la Leray ». Nous verrons notamment que nous sommes bien loin d'une théorie générale sur les versions compressibles et que de nombreux problèmes ouverts importants perdurent toujours même si des résultats fondateurs ont été obtenus ces 20 dernières années.

San Vu Ngoc
Etablissement de l'orateur
IRMA, Université de Rennes
Date et heure de l'exposé
Lieu de l'exposé
Salle des séminaires
Résumé de l'exposé

Les systèmes toriques (ou variétés toriques) sont bien connus en géométries algébrique et symplectique, en particulier depuis les travaux d'Atiyah, Guillemin-Sternberg et Delzant dans les années 1980. Ils correspondent à des systèmes hamiltoniens intégrables dont tous les flots sont périodiques. Mais ce sont des objets trop rigides pour la mécanique (classique ou quantique). Il y a une dizaine d'années, une timide généralisation a vu le jour: les systèmes semi-toriques, qui s'est finalement révélée très riche et a donné lieu à de nombreuses applications, de la topologie à l'analyse microlocale et la théorie spectrale. J'essaierai de faire le point, et d'évoquer les pistes de développements futurs.

Pierre Pansu
Etablissement de l'orateur
LMO, Université Paris-Sud --Université Paris-Saclay
Date et heure de l'exposé
Lieu de l'exposé
Salle des séminaires
Résumé de l'exposé

En s'inspirant de travaux de Benjamini et Schramm sur les empilements de sphères, on introduit une notion d'application conforme à grande échelle entre espaces métriques. Elle contient toutes les classes précédemment étudiées. Néanmoins, on démontre une obstruction à l'existence de telles applications, entre groupes hyperboliques notamment.

Alain Valette
Etablissement de l'orateur
Université de Neuchâtel
Date et heure de l'exposé
Lieu de l'exposé
Salle des séminaires
Résumé de l'exposé

En 1959, R.V. Kadison et I.M. Singer demandaient si tout état pur sur l'algèbre des opérateurs diagonaux bornés sur $\ell^2$, admet une extension unique en un état pur de $B(\ell^2)$. La réponse positive a été donnée en juin 2013 par A. Marcus, D. Spielman et N. Srivastava, après une série de traductions du problème original, par C. Akemann, J. Anderson, N. Weaver... Au final, le problème se ramène à une estimation du plus grand zéro de l'espérance du polynôme caractéristique d'une somme de variables aléatoires indépendantes à valeurs dans les matrices semi-définies positives de rang 1 dans l'algèbre des matrices n-fois-n.

Clotilde Fermanian Kammerer
Etablissement de l'orateur
Université Paris Est --Créteil Val de Marne
Date et heure de l'exposé
Lieu de l'exposé
Salle Eole
Résumé de l'exposé

Résumé : Certaines questions d'analyse harmonique motivent également les\break edp-istes: les uns travaillent dans R^n, les autres prennent le risque de la non-commutativité en se plongeant dans des groupes exotiques dont la "star" est sans conteste le groupe d'Heisenberg. Notre objectif dans cet interlude * microlocal sera de s'appuyer sur un de ces sujets communs pour se familiariser avec l'approche microlocale et comprendre comment celle-ci peut être mise en oeuvre dans des contextes variés.

*Un interlude est une petite pièce instrumentale jouée entre deux morceaux plus considérables.

Thierry Bodineau
Etablissement de l'orateur
Centre de Mathématiques Appliquées de l'Ecole Polytechnique
Date et heure de l'exposé
Lieu de l'exposé
Salle des séminaires
Résumé de l'exposé

Dans cette conférence, nous allons expliquer comment le formalisme probabiliste des grandes déviations a été utilisé en mécanique statistique. On insistera plus particulièrement sur les systèmes hors équilibre et les aspects liés aux limites hydrodynamiques.

Kathryn Hess
Etablissement de l'orateur
EPFL
Date et heure de l'exposé
Lieu de l'exposé
Salle des séminaires
Résumé de l'exposé

Je ferai un survol d'applications de la topologie à la neuroscience, de l'échelle des neurones à l'échelle des régions du cerveau. En particulier je décrirai en détail des collaborations avec le projet "Blue Brain" concernant l'analyse topologique de la structure et la fonction de microconnectomes digitalement reconstruits et concernant la classification topologique de types morphologiques de neurones, qui sert ensuite à la synthèse de modèles digitaux de neurones.