Colloquium (archives)

Responsables : Joackim Bernier Marco Golla

Le colloquium a lieu environ une fois par mois, généralement le jeudi à 17h, mais parfois aussi le vendredi à 17h en salle de séminaires. Pour toute information supplémentaire veuillez contacter son responsable.

Raphaël Krikorian
Etablissement de l'orateur
Ecole Polytechnique
Date et heure de l'exposé
Lieu de l'exposé
salle 3
Résumé de l'exposé

Un système hamiltonien qui possède un point invariant elliptique non résonnant admet un invariant de conjugaison formel (au sens des séries formelles), sa forme normale de Birkhoff en ce point. Le système hamiltonien est ainsi formellement conjugué à sa forme normale de Birkhoff. Si cet invariant formel ainsi que la conjugaison formelle avaient une existence réelle cela aurait pour conséquence qu’au voisinage du point fixe toute orbite serait quasi-périodique, ce que l’on sait être faux depuis les travaux de Poincaré. Néanmoins, bien que formelle, cette forme normale de Birkhoff joue un rôle fondamental dans la compréhension de la dynamique du hamiltonien au voisinage du point fixe. Couplée à la théorie KAM (pour Kolmogorov, Arnold,Moser), elle permet de démontrer dans de nombreuses situations l’existence d’un ensemble de mesure positive de tores invariants quasi-périodiques au voisinage de l’équilibre. Une question naturelle est de comprendre dans quelle mesure la régularité analytique du hamiltonien renforce l’influence de la forme normale de Birkhoff sur la dynamique du système.

Jean Yves Welschinger
Etablissement de l'orateur
Institut Camille Jordan
Date et heure de l'exposé
Lieu de l'exposé
salle des séminaires
Résumé de l'exposé

Après divers rappels sur les notions intervenant dans mon exposé, j'introduirai une notion de décomposition en anses pincées des complexes simpliciaux finis et en montrerai l'existence après subdivisions stellaires en des facettes. Ces décompositions généralisent les effeuillages classiques des bords de polytopes convexes par exemple. Par ailleurs, toute fonction de Morse discrète induit une telle décomposition sur la deuxième subdivision barycentrique tandis qu'inversement chaque décomposition en anses pincées encode elle-même une famille de fonctions de Morse discrètes compatibles.

François Loeser
Etablissement de l'orateur
IMJ & IUF
Date et heure de l'exposé
Lieu de l'exposé
salle des séminaires
Résumé de l'exposé

Les travaux de Milnor et d'A'Campo dans les années 60 et 70 ont mis en évidence l'importance de l'action de la monodromie sur la fibre de Milnor des singularités d'hypersurfaces complexes. Après avoir présenté ces résultats, j'expliquerai comment ils sont à l'origine de développements récents ayant des connexions inattendues avec l'intégration motivique, la géométrie non-archimédienne et la géométrie symplectique.

Bernard Helffer
Etablissement de l'orateur
LMJL
Date et heure de l'exposé
Lieu de l'exposé
salle Eole
Résumé de l'exposé

Le célèbre théorème nodal de Richard Courant (1923) établit que pour la réalisation de Dirichlet du Laplacien le nombre $\nu(\phi)$ de composantes connexes de la partition nodale d'une fonction propre $\phi$ est toujours inférieur ou égal au numéro $k(\phi)$de la valeur propre correspondante. On se propose de présenter de nombreux résultats récents qui relient le calcul du défaut nodal $\nu(\phi)-k(\phi)$ à d'autres invariants spectraux. On évoquera aussi des extensions à des partitions non nécessairement nodales dans la lignée de travaux de Helffer--Hoffmann-Ostenhof--Terracini.

Laure Saint-Raymond
Etablissement de l'orateur
IHES
Date et heure de l'exposé
Lieu de l'exposé
Salle des Séminaires
Résumé de l'exposé

The evolution of a gas can be described by different models depending on the observation scale. A natural question, raised by Hilbert in his sixth problem, is whether these models provide consistent predictions. In particular, for rarefied gases, it is expected that continuum laws of kinetic theory can be obtained directly from molecular dynamics governed by the fundamental principles of mechanics.

In the case of hard sphere gases, Lanford showed that the Boltzmann equation emerges as the law of large numbers in the low density limit, at least for very short times. The goal of this survey is to present recent progress in the understanding of this limiting process, providing a complete statistical description.

Luc Hillairet
Etablissement de l'orateur
Université d'Orléans
Date et heure de l'exposé
Lieu de l'exposé
Salle des Séminaires
Résumé de l'exposé

La géométrie sous-riemannienne offre une variété de situations dans lesquelles on aimerait étendre les résultats classiques de géométrie spectrale riemannienne (formule de Weyl, noyau de la chaleur, mesures semiclassiques ...). Plusieurs méthodes ont été développées qui aboutissent dans certains cas (Métivier, Menikoff-Sjöstrand, Helffer-Nourrigat, Morame ...). Je présenterai les particularités inhérentes à la géométrie sous-riemannienne, les approches microlocales mentionnées ci-dessus ainsi qu'une approche semi-groupe étudiée avec Yves Colin de Verdière et Emmanuel Trélat.

Yann Brenier
Etablissement de l'orateur
CNRS, LMO, Orsay, Université Paris-Saclay
Date et heure de l'exposé
Lieu de l'exposé
Salle des Séminaires
Résumé de l'exposé

Le problème de transport optimal posé par Monge en 1781 est fortement lié à des équations aux dérivées partielles liées à la géométrie, en particulier celles de Monge-Ampère et de Hamilton-Jacobi. Il a été reformulé fructueusement par Kantorovich en 1942 dans le langage des probabilités et de l'analyse convexe. L'hydrodynamique, fondée par Euler dès 1757, en fournit une autre formulation qui se révèle particulièrement efficace pour des généralisations à de multiples équations aux dérivées partielles, y compris celles d'Einstein de la relativité générale dans le vide.

Exposé du colloquium

Frédéric Paulin
Etablissement de l'orateur
LMO- Université Paris-Sud
Date et heure de l'exposé
Lieu de l'exposé
Salle des séminaires
Résumé de l'exposé

Le problème de l'existence, voire de la classification, des sous-groupes de surfaces dans les réseaux des groupes de Lie réel a connu un développement récent important. Par exemple, Kahn et Markovic ont montré que toute variété hyperbolique compacte de dimension trois contient beaucoup de sous-groupes de surfaces (immergées). Et les travaux d'Agol résolvant une conjecture fameuse de Thurston, ont montré qu'à revêtement fini près, le résultat était encore vrai pour des sous-groupes de surfaces plongées. Après avoir évoqué l'importance des sous-groupes localement isomorphes à $SL_2(R)$ dans la classification des groupes de Lie réels semi-simples et les résultats susdits d'existence de sous-groupes de surfaces dans les réseaux, renforcés par les travaux de Hamenstädt, Kahn, Labourie et Mozes, nous évoquerons, sur des exemples considérés par Jouni Parkkonen et l'orateur, le problème largement ouvert, même dans un cadre arithmétique, de leur classification."

Texte Colloquium

Luc Hillairet - annulé pour cause de réforme des retraites
Etablissement de l'orateur
Université d'Orléans
Date et heure de l'exposé
Lieu de l'exposé
Salle des séminaires
Résumé de l'exposé

La géométrie sous-riemannienne offre une variété de situations dans lesquelles on aimerait étendre les résultats classiques de géométrie spectrale riemannienne (formule de Weyl, noyau de la chaleur, mesures semiclassiques ...). Plusieurs méthodes ont été développées qui aboutissent dans certains cas (Métivier, Menikoff-Sjöstrand, Helffer-Nourrigat, Morame ...). Je présenterai les particularités inhérentes à la géométrie sous-riemannienne, les approches microlocales mentionnées ci-dessus ainsi qu'une approche semi-groupe étudiée avec Yves Colin de Verdière et Emmanuel Trélat.

Ilia Itenberg
Etablissement de l'orateur
IMJ-PRG
Date et heure de l'exposé
Lieu de l'exposé
Salle 03, Bât 11
Résumé de l'exposé

Je parlerai de plusieurs problèmes énumératifs (dans le cadre complexe ou réel), en particulier, celui du dénombrement de droites sur une surface lisse de degré 4 dans l'espace projectif de dimension 3 et celui du dénombrement de plans sur une hypersurface cubique lisse dans l'espace projectif de dimension 5. Dans ces deux cas, le problème énumératif étudié peut être réduit à des questions arithmétiques concernant certains réseaux.