Dans cet exposé, nous expliquons un résultat que nous avons obtenu récemment et qui concerne les équations d’ondes avec un Laplacien sous-Riemannien (i.e. sous-elliptique). Etant donnée une variété (M) , un sous-ensemble mesurable (\omega \subset M), un temps (T0) et un Laplacien sous-elliptique (\Delta) sur (M) , on dit que l’équation des ondes avec Laplacien (\Delta) est observable sur (\omega) en temps (T0) si toute solution (u) de (\partial{tt}^2 u − \Delta u = 0) avec une énergie initiale fixée satisfait (\int0^{T0} \intω |u|^2\,dx \,dt \geq C) pour une certaine constante (C > 0) indépendante de (u).
Il est connu depuis les travaux de Bardos-Lebeau-Rauch que l’observabilité de l’équation des ondes elliptique, i.e. avec un Laplacien Riemannien, en temps (T0) est quasiment équivalente à la Condition de Contrôle Géométrique (GCC), qui stipule que tout rayon de l’optique géométrique rentre dans (\omega) avant l’instant (T0). On montre que dans le cas sous-elliptique, dès lors que (M\backslash\omega) a un intérieur non-vide et (\Delta) est “sous-elliptique mais pas elliptique”, GCC n’est jamais vérifiée, ce qui implique que les équations des ondes sous-elliptiques ne sont jamais observables. La preuve consiste à construire des suites de solutions de l’équation des ondes dont l’énergie se concentre sur des géodésiques (pour la distance sur (M) associée à (\Delta)) qui passent un temps long dans (M\backslash\omega)