Séminaire de géométrie (archives)

Thibaut Delcroix
Etablissement de l'orateur
IMAG (Montpellier)
Date et heure de l'exposé
Lieu de l'exposé
salle des séminaires
Résumé de l'exposé

La conjecture de Yau-Tian-Donaldson porte sur l'équivalence entre existence de métriques de Kähler à courbure scalaire constante sur une variété polarisée, et une condition algébro-géométrique de K-stabilité. Elle a été résolue dans le cas des variétés anticanoniquement polarisées par Chen-Donaldson-Sun, et dans le cas des surfaces toriques par Donaldson. Dans les deux cas, une condition plus faible que la K-stabilité attendue suffit, et dans le cas torique, Donaldson traduit la K-stabilité en un problème de géométrie convexe de polytopes. Dans cet exposé, je présenterai des progrès récents sur la conjecture de Yau-Tian-Donaldson pour les variétés sphériques, et en cas particulier, une résolution de cette conjecture dans le cas des variétés polarisées de cohomogénéité un (variétés équipées de l'action d'un groupe de Lie compact avec au moins une orbite hypersurface réelle).

Nicolas Marque
Etablissement de l'orateur
Potsdam
Date et heure de l'exposé
Lieu de l'exposé
salle des séminaires
Résumé de l'exposé

Dans cet exposé, nous explorerons une théorie gravitationnelle au quatrième ordre en considérant l'espace temps comme point critique d'une courbure élastique quadratique, et donc d'ordre 4. Au delà des motivations physiques nous en étudierons la géométrie en introduisant une quantité conservée et en s'appuyant dessus pour montrer des théorèmes de rigidité et de positivité notamment grâce aux liens avec la Q-courbure.

Alix Deruellle
Etablissement de l'orateur
Jussieu
Date et heure de l'exposé
Lieu de l'exposé
Salle des séminaires
Résumé de l'exposé

Le flot de Ricci introduit par Hamilton dans les années 80 est une équation parabolique non linéaire sur l'espace des métriques riemanniennes d'une variété lisse fixée. Son invariance sous l'action des difféomorphismes la rend dégénérée, ce qui produit une ambiguïté vis-à-vis des questions d'existence et d'unicité. Dans cet exposé, nous établirons sous certaines hypothèses de courbure un résultat de proximité locale entre deux flots de Ricci ayant pour condition initiale un espace métrique. La vitesse de convergence en temps établie est optimale.

Achim Napame
Etablissement de l'orateur
LMBA, Brest
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Lieu de l'exposé
Salle des séminaires
Résumé de l'exposé

Dans cet exposé, nous allons nous intéresser à l'étude de la stabilité du faisceau tangent logarithmique $T{X}(- \log D)$ associé à une log-paire équivariante $(X, D)$ où $X$ est une variété torique lisse et $D$ un diviseur de Weil réduit à croisements normaux. Nous donnerons une condition nécessaire sur le diviseur $D$ qui assure l'existence des polarisations $L$ sur $X$ tel que le faisceau $T{X}(- \log D)$ soit semi-stable par rapport à $L$.

Paul Gauduchon
Etablissement de l'orateur
CNRS
Date et heure de l'exposé
Lieu de l'exposé
Résumé de l'exposé

Un instanton gravitationnel est une vari\'et\'e riemannienne orientée complète $(M, g)$ de dimension 4, dont le tenseur de Ricci est nul et dont la courbure s'annule à l'infini. Les instantons gravitationnels considérés dans cet exposé ont en outre les propriétés suivantes: (1) le comportement à l'infini est de type ALF; (2) le tenseur de Weyl $W^+$ est dégénéré et non-nul, i. e. admet une valeur propre double non-nulle, ce qui implique que $(M, g)$ est conformément kaehlérienne; (3) $(M, g)$ est torique. Exemples connus de tels instantons gravitationnels: les espaces de Kerr riemanniens, incluant les espaces de Schwarzschild riemanniens; les espaces de Kerr-Taub-bolt, introduits par G. W. Gibbons et M. J. Perry en 1980, incluant en outre la métrique Taub-NUT autoduale et la métrique de Taub-bolt; les instantons découverts en 2011 par Yu Chen et Edward Teo. Dans ce travail, nous montrons que les instantons gravitationnels de cette classe sont entièrement déterminés, à changement d'échelle près, par une fonction convexe affine par morceaux, définie sur la droite réelle. Via cette description, nous montrons que les seuls instantons lisses de cette classe sont les exemples cités ci-dessus, mais qu'il existe en revanche une infinité d'exemples non-difféomorphes admettant des métriques à singularités coniques. Travail commun avec Olivier Biquard.

Dan Popovici
Etablissement de l'orateur
IMT (Toulouse)
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Salle des séminaires
Résumé de l'exposé

Résumé : Ceci est un travail en commun avec S. Marouani. D'une part, nous généralisons l'hyperbolicité kählérienne de Gromov en proposant la notion de variété $n$-dimensionnelle "équilibrée hyperbolique" en demandant l'existence d'une métrique hermitienne dont la puissance $(n-1)-$ème devient d-exacte avec un potentiel borné sur le revêtement universel de la variété. D'autre part, nous généralisons l'hyperbolicité au sens de Brody en proposant la notion de variété "divisoriellement hyperbolique" en interdisant l'existence d'applications holomorphes non dégénérées et satisfaisant une hypothèse de croissance de $\mathbb{C}^{n-1}$ dans la variété donnée. Un de nos résultats principaux stipule que la première notion implique la deuxième. Nous donnons ensuite des exemples de variétés hyperboliques et non hyperboliques dans ces deux sens, étudions plusieurs de leurs propriétés et proposons également les notions de classes de cohomologie "divisoriellement nef" et "divisoriellement kählériennes" pour faire le lien entre l'hyperbolicité et la théorie de la positivité de différents objets géométriques.

Samuel Étourneau
Etablissement de l'orateur
LMJL
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Lieu de l'exposé
Salle des séminaires
Résumé de l'exposé

Le théorème de rigidité symplectique d'Eliashberg-Gromov affirme que la limite d'une suite de symplectomorphismes convergeant au sens C^0 vers un difféomorphisme est encore un symplectomorphisme. Ce résultat suggère que l'essence de la géométrie symplectique peut se transposer sur un modèle topologique, et donc par extension sur un modèle PL. Après avoir dressé un bref cadre historique de cette géométrie symplectique PL, nous discuterons d'un résultat de flexibilité quant au immersion lagrangienne dans le cas lisse, ce qui nous conduira à présenter une construction permettant d'approcher un tore lagrangien lisse par une surface PL lagrangienne au sens C^1.

Éveline Legendre
Etablissement de l'orateur
IMT Toulouse
Date et heure de l'exposé
Lieu de l'exposé
Salle de séminaire
Résumé de l'exposé

Je discuterai du problème (ouvert) à savoir si les cônes kählériens scalaire plat, et plus généralement les structures cscS, sont isolés dans leur cône de Reeb. J'expliquerai vaguement l'intérêt de répondre à cette question et ses liens avec une valeur propre du laplacien.

Cécile Gachet
Etablissement de l'orateur
Université Côte d'Azur
Date et heure de l'exposé
Lieu de l'exposé
Résumé de l'exposé

Soit G un groupe fini agissant sur une variété abélienne A librement en codimension 1. Les terminalisations (notamment, s'il en existe, les résolutions crépantes) du quotient A/G sont des variétés K-triviales qui, selon A et G, peuvent admettre une forme holomorphe symplectique ou non, avoir un groupe fondamental trivial, fini ou infini... Plus généralement, le type de la décomposition de Beauville-Bogomolov de telles terminalisations dépend de A et de G, et cette dépendance n'est pas entièrement transparente. Dans cet exposé, je parlerai des variétés de Calabi-Yau lisses obtenues en résolvant un quotient A/G, où G est un groupe fini agissant sur une variété abélienne A librement en codimension 2. Je rappellerai la classification due en dimension 3 à K. Oguiso, énoncerai une classification en dimension 4, et présenterai des résultats partiels en dimension supérieure.

Benoît Claudon
Etablissement de l'orateur
IRMAR
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salle des séminaires
Résumé de l'exposé

Dans un travail en commun avec Patrick Graf et Henri Guenancia, nous nous sommes intéressés à un analogue singulier du théorème de Yau qui affirme qu'une variété kählérienne compacte dont les 2 premières classes de Chern sont nulles admet un revêtement étale qui est un tore. Pour généraliser ce type de résultat au cas klt, nous établissons une version singulière de l'inégalité de Bogomolov-Gieseker. Nous nous appuyons également sur le théorème de décomposition pour les espaces kählériens Ricci plat obtenu par Bakker--Guenancia--Lehn.