Séminaire de géométrie (archives)

Frédéric Paulin
Etablissement de l'orateur
Université Paris sud Orsay
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salle des séminaires
Résumé de l'exposé

Étant donnés deux convexes fermés proprement immergés dans une variété riemannienne de courbure strictement négative, nous montrons l'équidistribution (avec terme de reste), dans leurs fibrés normaux rentrants et sortants, des vecteurs tangents aux extrémités de leurs perpendiculaires communes de longueur tendant vers l'infini. Nous en déduisons par exemple une formule asymptotique pour le nombre de composantes connexes du domaine de discontinuité d'un groupe kleinéen quand leur diamètre tend vers 0. Ceci est un travail en commun avec Jouni Parkkonen.

Benoît Huou
Etablissement de l'orateur
LMJL
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salle des séminaires
Résumé de l'exposé

Pour établir l'inégalité isopérimétrique dans le plan, Jakob Steiner introduit une transformation des ensembles du plan qui, tout en conservant les aires, diminue les périmètres. Cette opération, que nous appelons symétrisation, fut par la suite transposée à d'autres contextes, et utilisée là encore pour établir des inégalités isopérimétriques (F. Bernstein à la sphère, A. Ehrhard aux espaces gaussiens). Appliquée aux ensembles de niveau des fonctions, la symétrisation permet, dans les cadres précités, d'obtenir des inégalités dites de réarrangement, outils puissants pour établir des inégalités fonctionnelles.

Dans un premier temps, nous reviendrons sur ces opérations de symétrisation et de réarrangement en proposant un point de vue unifié pour les décrire. Puis nous proposerons une généralisation des ces opérations à d'autres cadres. Enfin, après avoir abordé certains outils de théorie géométrique de la mesure, nous exposerons un résultat de réarrangement dans des espaces produits.

Ilya Gekhtman
Etablissement de l'orateur
Yale University
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salle des séminaires
Résumé de l'exposé

We show that for arbitrary nonelementary actions $G\curvearrowright X$ of hyperbolic groups on Gromov hyperbolic spaces, translation length on average grows linearly in word length. In particular, the proportion of loxodromic elements in a large ball in the Cayley graph converges to 1. This holds even when the action is not in any sense alignment preserving: for example a dense free subgroup of $SL_2R$ acting on the hyperbolic plane, or a hyperbolic subgroup of the mapping class group acting on the curve complex. Along the way we describe the behavior in the space $X$ of typical word geodesics in the group: for example, with respect to the Patterson-Sullivan measure on the boundary group, the orbit of almost every word geodesic logarithmically tracks a geodesic in $X$. We prove analogous counting results for more general groups, including relatively hyperbolic groups with virtually abelian subgroups and right angled Artin and Coxeter groups. Our results hold more generally for automatic groups satisfying certain properties: groups parametrized by paths in a finite directed graph. Indeed, the automatic structure is what allows us to reduce the asymptotic geometry of the Cayley graph of $G$ to a certain Markov chain on a finite graph and a family of random walks on $G$ associated to vertices of the finite graph. This is joint work with Sam Taylor and Giulio Tiozzo.

Laurent Meersseman
Etablissement de l'orateur
LAREMA université d'Angers
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salle des séminaires
Résumé de l'exposé

Dans cet exposé, je discuterai la structure locale du champ de Teichmüller d'une variété réelle fixée M, qui code l'ensemble des structures complexes sur M à biholomorphisme isotope à l'identité près. J'expliquerai en particulier les différences entre les composantes kählériennes (i.e. correspondant à des structures kählériennes) et les composantes non kählériennes.

David Tewodrose
Etablissement de l'orateur
SNS, Pisa, Italy & ENS, Paris, France
Date et heure de l'exposé
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salle des séminaires
Résumé de l'exposé

Si (Mn,g) est une variété riemannienne compacte sans bord, la loi de Weyl stipule que

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N(λ) désigne le nombre de valeurs propres (comptées avec multiplicité) de l’opérateur de Laplace-Beltrami inférieures ou égales à λ. Dans cet exposé, je présenterai un travail en collaboration avec L. Ambrosio (SNS Pise) et S. Honda (Tokohu University) dans lequel nous établissons la loi de Weyl sur un espace RCD(K,N) compact, où K et N [1, +). Un espace RCD(K,N) est un espace métrique mesuré (complet, séparable et géodésique) sur lequel les propriétés de transport optimal entre mesures de probabilité sont semblables à celles sur une variété riemannienne (Mn,g) telle que Ric g Kg et n N et admettant un opérateur laplacien linéaire. Je donnerai les propriétés essentielles de ces espaces - notamment leurs liens avec les Ricci limites - avant d’expliquer l’intérêt de l’étude de la loi de Weyl dans ce contexte et comment on l’établit.

Sébastien Gouëzel
Etablissement de l'orateur
LMJL
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Lieu de l'exposé
salle des séminaires
Résumé de l'exposé
Pierre Jammes
Etablissement de l'orateur
université de Nice
Date et heure de l'exposé
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salle Éole
Résumé de l'exposé

Un problème central de la géométrie spectrale des surfaces hyperboliques est l'étude des petites valeurs propres du laplacien (i.e. contenues dans l'intervalle [0,1/4[ ). On verra comment, sous une hypothèse de systole minorée, on peut minorer ces valeurs propres, et éventuellement montrer l'absence de petites valeurs propres non nulles.

Laurent Mazet
Etablissement de l'orateur
CNRS - Université Paris-Est - Créteil
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salle des séminaires
Résumé de l'exposé

Un domaine $f$-extrémal dans une variété $M$ est un domaine $\Omega$ qui admet une solution positive $u$ à l'équation $\Delta u+f(u)=0$ avec donnée de Dirichlet nulle au bord et donnée de Neumann constante. Grâce à un résultat de Serrin il est connu que dans $\mathbb R^n$ un tel domaine $f$-extrémal doit être une boule. Dans cet exposé, je démontrerai qu'un domaine $f$-extrémal de $\mathbb S^2$ qui est topologiquement un disque est nécessairement un disque géodésique sous certaines hypothèses sur $f$.

Il s'agit d'un travail en commun avec J.M. Espinar.